Soirée débat autour du film « Des cailloux dans la chaussure » au cinéma Eldorado à Dijon vendredi 28 avril à 20 h 15 et à Châtillon, salle Japiot, dimanche 30 avril à 16H.
Les Amis de la Terre Côte d’or, les collectifs « Méga-méthaniseur ni ici ni ailleurs » et « Sauvons les berges du Suzon » ainsi que l’association CURTIL sont à l’initiative de la projection de ce film documentaire, réalisé par Mickaël Damperon, qui illustre la lutte d’habitants d’un village du Vercors contre un projet de carrière menaçant la beauté et la richesse naturelle de leur environnement immédiat. On y voit comment ces villageois déterminés forment un collectif au sein duquel ils organisent l’opposition et les moyens qu’ils mettent en œuvre : manifestations, expertise extérieure, recours juridiques, candidature couronnée de succès à la mairie de leur village. A la fin, après maintes difficultés et déconvenues, ils ont gain de cause.
Le film sera suivi de présentations concernant la lutte contre différents projets locaux susceptibles de nuire à l’environnement :
Urbanisation des berges du Suzon à Dijon
Dans le contexte du chaos climatique et de l’effondrement de la biodiversité, le collectif « Sauvons les berges du Suzon », soutenu par plusieurs associations de défense de l’environnement, dénonce le projet immobilier « Venise 2 » qui prévoit la bétonisation d’un espace de nature en ville d’une surface de 3 hectares, au bord du Suzon. Ce terrain est riche de 58 espèces de papillons, dont 7 en danger et 66 espèces d’oiseaux y ont été observées. Une pétition e déjà recueilli 3 800 signatures. Plusieurs recours contentieux ont été déposés contre la vente du terrain et contre la non opposition du Préfet dans le dossier Loi sur l’eau. Dernièrement, alors que le Maire de Dijon a accordé le permis de construire, un recours gracieux lui a été adressé.
Toutes les informations sont disponibles sur la page Facebook du collectif : http://www.facebook.com/profile.php?id=100085552113599
Méthaniseur géant dans le Châtillonais:
Le collectif MEGA-méthaniseur, ni ici ni ailleurs est composé de plusieurs organisations: La confédération paysanne, la NUPES, la LPO, deux associations de riverains (la Grande Côte chatillonnaise et Bien vivre à la campagne), ATTAC, Extinction rébellion et les Amis de ma terre). Créé en octobre dernier à l’issue d’une manifestation ayant réuni 150 personnes à Cérilly, le collectif dénonce l’aberration écologique de ce projet aux dimensions hors du commun (plus gros méthaniseur de France) alimenté par des cultures spécifiques: concurrence avec les cultures alimentaires et fourragères, appauvrissement des sols, risques élevés de pollution, nuisances pour les riverains, dépendance des agriculteurs…, les arguments ne manquent pas contre cet exemple caractéristique du green-washing.
L’association C.U.R.T.I.L.
C.U.R.T.I.L dénonce le projet de parc photovoltaïque sur le territoire de la commune de Curtil-Saint-Seine porté par la société Total Énergies en collaboration avec plusieurs agriculteurs, et ce malgré le désaccord de la population. Selon les dernières informations partagées par les porteurs du projet, il prévoit l’implantation de 15 ha de panneaux sur une surface close de 47 ha, avec des panneaux trackers à proximité de propriétés et de zones naturelles protégées. La mise en œuvre d’une telle usine photovoltaïque défigurerait le patrimoine naturel. Si nul ne peut nier la nécessité de recourir massivement aux modes de production d’énergies renouvelables, celle-ci doit être appréhendée à l’échelle d’un territoire avec la prise en compte de tous les paramètres environnementaux qui en découlent. L’artificialisation de terres agricoles à cette fin semble discutable.
Ces présentations alimenteront une discussion sur les retours d’expérience de militants et une réflexion sur les moyens à déployer pour mener à bien ces luttes.